• Le destin tragique destin de Nicolas II et de sa famille

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    Nicolas II, son épouse, ses 5 enfants (les 4 grandes-duchesses Maria, Olga, Tatania, Anastasia et le prince héritier Alexis), le docteur Ievgueni Botkine et trois domestiques (la femme de chambre Anna Demidova, le valet de chambre Alexeï Trupp et le cuisinier Ivan Kharitonov ), ont été déportés, fin mai 1918, à Ekaterinbourg, une ville au-delà de l’Oural.

     
     
     

    Emprisonnée à Tsarko-Celo, la famille Romanov crée un potager

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    Ensuite, forcés à l'exil, ils sont emprisonnés à Tobolsk


    La famille impériale prend le chaud

    De ce témoignage de Pierre Gilliard, il ressort que:

    • Le tsar Nicolas II a été tué parce qu'il était totalement opposé à la capitulation de Brest-Litovsk, traité par lequel remplit son contrat avec l'Allemagne impériale qui lui a permis de rentrer en Russie avec 40 millions de marks-or.

     

    Toboljsk_1917_1918

      

    • Lénine et Sverdlov sont les commanditaires de cette tuerie.

     

    • (Page 254) Le régime de Lénine a fait organiser un procès pour accuser les Socialistes-Révolutionnaires.
    • «En septembre 1919, vingt-huit personnes, accusées faussement d'avoir pris part au meurtre de la famille impériale, sont arrêtées par eux à Perm et jugées.
    • Cinq d'entre elles sont condamnées à mort et exécutées.»

     

     

    • (Page 254) Dans la nuit du 17 au 18 juillet, vingt-quatre heures après le crime d'Ekaterinbourg, on vint chercher et, sous prétexte de les emmener dans une autre ville, on les conduisit en voiture à quelque douze vers d'Alapaevsk.
    • c'est là, dans une forêt, qu'ifs furent mis à mort.

     

    • Leurs corps furent jetés dans un puits de mine.
    • Afficher l'image d'origine
    • Il s'agit de:
    • La grande-duchesse Elisabeth Féodorovna "ELLA"  soeur de l'impératrice,
    • le grand-duc Serge Michailovitch, cousin de l'empereur, les princes Jean,
    • Afficher l'image d'origine
    • Constantin et lgor, fils du grand-duc Constantin, et
    • le prince Parée, fils du grand-duc Paul, avaient été arrêtes au printemps 1918 et conduits dans la petite ville d'Alapaevsk, située à cent cinquante verstes au nord d'Ekaterinbourg.

     

     

    • Le destin tragique destin de Nicolas II et de sa famille,

      Pierre Gilliard, Payot, Paris, 1922, BDG Te 7336

      Treize années à la cour de Russie par Pierre Gilliard, ancien

      précepteur du grand-duc héritier Alexis Nicolaïévitch

      D'où est extrait le chapitre 22

      Epilogue et retour en Suisse.

      Où se trouvent les documents et reliques ramenés par Pierre Gilliard?

      Précepteur des Romanov, le destin russe de Pierre Gilliard, Daniel Girardin,

      Actes Sud, 2005

    • MurIpatiev
    •  
    •  
    • Le 20 juillet, le gouvernement de Lénine annonce l'exécution de Nicolas II mais prétend que la famille de ROMANOV  a été transférée d'Ekaterinbourg dans un autre endroit plus sûr.

     

    • Page 250: Pourquoi ces hommes prennent-ils tant de soin à faire disparaître toute trace de leur action ?
    • Pourquoi, alors qu'ils prétendent faire oeuvre de justiciers, cachent-ils comme des criminels ?
    • Et de qui se cachent-ils ?

     

     

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    CHAPITRE XXII

    LES CIRCONSTANCES DU CRIME ÉTABLIES PAR L'ENQUETE 236

    Dans les pages qui vont suivre, j'exposerai les circonstances du meurtre de la famille impériale, telles qu'elles ressortent des dépositions des témoins et des pièces de l'instruction.

     

    Des six forts volumes manuscrits où elle est consignée j'ai extrait les faits essentiels de ce drame au sujet duquel, hélas ! ne subsiste plus aucun doute.

     

    L'impression que l'on ressent à sa lecture de ces documents est celle d'un effroyable cauchemar, mais je ne me crois pas le droit d'en atténuer l'horreur.

    Vers la mi-avril 1918, Yankel Sverdlof, président du comité exécutif central à Moscou, cédant à ta pression de l'Allemagne (1), envoya le commissaire Yakovlef à Tobolsk pour procéder au transfert de la famille impériale.

     

    ce dernier avait reçu l'ordre de la conduire à Moscou ou à Pétrograd.

    Il rencontra toutefois dans l'exécution de sa mission une résistance qu'il s'efforça de vaincre, ainsi que l'a établi l'enquête. 

    1. Le but que poursuivait l'Allemagne, c'était une restauration monarchique en faveur de l'empereur ou du tsarévitch, à la condition que le traité de Brest-Litovsk fût reconnu. et que la Russie devint l'alliée de l'Allemagne.

     

    Ce plan échoua grâce à ta résistance de l'empereur Nicolas II qui fut probablement victime de sa fidélité à ses Alliés.



     

     

    LES CIRCONSTANCES DU CRIME 237

    tance avait été organisée parle gouvernement régional de l'Oural, dont le siège était à Ekaterinbourg. C'est lui qui prépara, à l'insu de Yakovlef, le guet-apens qui devait permettre de s'emparer de l'empereur à son passage.

     

    Mais il paraît établi que ce projet avait reçu l'approbation secrète de Moscou.

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    Il est plus que probable, en effet, que Sverdlof joua double jeu et que tout en feignant d'obtempérer aux instances du général baron de Mirbach, à Moscou, il s'entendit avec les commissaires d'Ekaterinbourg pour ne pas laisser échapper le tsar.

     

    Quoi qu'il en soit, l'installation de l'empereur à Ekaterinbourg fut une improvisation.

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    En deux jours, le marchand lpatiev était délogé de sa maison, et l'on se mit à construire une forte clôture de planches qui s'élevait jusqu'au haut des

    fenêtres du deuxième étage.

    C'est là que furent conduits, le 30 avril, l'empereur, l'impératrice, la grande-duchesse Marie Nicolaïévna, le Dr Botkine et les trois serviteurs qui les accompagnaient:

    Ipatiev House diagram showing guard posts and the palisades.:  

    Anna Démidova, femme de chambre de l'impératrice, Tchémadourov, valet de chambre de l'empereur, et Sèdnief, valet de pied des grandes-duchesses.

    Au début, la garde était formée de soldats que l'on prenait au hasard et qui changeaient fréquemment. Plus tard, ce furent exclusivement des ouvriers de l'usine de Sissert et de ta fabrique des frères Zlokazof qui la composèrent.

    Ipatiev house    Courtyard:  

    Ils avaient à leur tête le commissaire Avdief, commandant de «la maison à destination spéciale» - s'est ainsi que l'on désignait la maison Ipatiev.

     

    IpatDom 1970 4 1 


    Devenue «maison à destination spéciale», une double palissades en fait une prison, préparation de la tuerie


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    238 LES CIRCONSTANCES DU CRIME

    grossiers et s'ingéniait avec ses subordonnés à infliger chaque jour de nouvelles humiliations à ceux dont it avait la garde.

     

    Il fallait accepter les privations, se soumettre aux vexations, se plier aux exigences et aux caprices de ces êtres vulgaires et bas.

    Dès leur arrivée à Ekaterinbourg, le 23 mai, le tsarévitch et ses trois soeurs furent conduits à la maison Ipatiev où les attendaient leurs parents.

    Succédant aux angoisses de la séparation, cette réunion fut une joie immense, rnalgré les tristesses de l'heure présente et l'incertitude d'un avenir menaçant.

    Quelques heures plus tard, on amenait également Kharitonof (chef de cuisine),. le vieux Troup (laquais} et le petit Léonide Sèdnief (marmiton).

     

    Le général Tatichtchef, la comtesse Hendrikof, Mme Schneider et Volkof, valet de chambre de l'impératrice, avaient été conduits directement en prison.

     

     

    général Tatichtchef, la comtesse Hendrikof, Mme Schneider et Volkof

    Le 24, Tchérnadourof, était tombé rnalade, fût transféré à l'infirmerie de la prison; - on l'y oublia et c'est ainsi qu'il échappa miraculeusement à la mort.

     

     

    Quelques jours après, on emmenait à leur tour Nagornv et Sèdnief.

     

    Le petit nombre de ceux qu'on avait laissés auprès des prisonniers diminuait rapidement.

    suivants-romanov

    Par bonheur il leur restait le Dr Botkine dont le dévouement fut admirable et quelques domestiques d'une fidélité à toute épreuve : Anne Demidova, Kharitonof, Troup et le petit Léonide Sèdnief.

     

     

    En ces jours de souffrances, la présence du Dr Botkine fut un grand réconfort pour les prisonniers; il les entoura de ses soins, servit d'intermédiaire entre eux et les commissaires et s'efforça de les protéger contre la grossièreté de leurs gardiens.

    L'empereur, l'impératrice et le tsarévitch occupaient la pièce qui forme l'angle de la place et ce la ruelle

     

     

    ETABLIES PAR L'ENQUETE 239

    Vosnessensky ; les quatre grandes-duchesses, la chambre voisine dont la porte avait été enlevée ; les premières nuits. n'avant pas de lit, elles couchèrent sur Ie plancher.

     

    Le docteur Botkine dormait dans le salon et la femme de chambre de l'impératrice dans la pièce qui est à l'angle de la ruelle Vosnessenskv et du jardin.

     

    Quant aux autres captifs, ils s'étaient installés dans la cuisine et la salle adjacente.

    La nuit du meurtre. la famille impériale passa par la salle a manger et la cuisine et descendit l'escalier, à droite, au-dessous du mot passage.

    L'état de santé d'Alexis Nicolaïévitch avait été aggravé par les fatigues du voyage ; il restait couché la majeure partie de la journée et, lorsqu'on sortait pour la promenade, c'était l'empereur qui le portait jusqu'au jardin.

    La famille et les domestiques prenaient leurs repas en commun avec les commissaires qui habitaient au

    240 LES CIRCONSTANCES DU CRIME

    même étage qu'eux, vivant ainsi dans une promiscuité de toute heure avec ces hommes grossiers qui le plus souvent étaient ivres.

    La maison avait été entourée d'une seconde clôture de planches ; elle était devenue une véritable prison-forteresse. Il y avait des postes de sentinelles à l'intérieur et à I'extérieur, des mitrailleuses dans le bâtiment

    Plan de la propriété Ipatief.

    et au jardin. La chambre du commandant - la première en entrant - était occupée par le commissaire Avdief, son adjoint Mochkine et quelques ouvriers. Le reste de la garde habitait le sous-sol, mais les hommes rnontaient souvent, à l'étage supérieur et pénétraient quand bon leur semblait dans les chambres où logeait la famille impériale.

    Cependant la religion soutenait d'une façon remarquable le courage des prisonniers. Ils avaient gardé cette foi merveilleuse qui, à Tobolsk déjà, faisait. l'admiration de leur entourage et qui leur donnait tant de force, tant de sérénité dans la souffrance. Ils étaient déjà presque détachés de ce monde. On entendait souvent l'impératrice et les grandes-duchesses chanter des airs religieux qui venaient troubler, rnalgré eux, leurs gardiens.

    Peu à peu, toutefois, ces gardiens s'humanisèrent, au

    ETABLIES PAR L'ENQUÊTE 241

    contact de leurs prisonniers. Ils furent étonnés de leur simplicité, attirés par leur douceur, subjugués par leur dignité sereine et bientôt ils se sentirent dominés par ceux qu'ils avaient cru tenir en leur pouvoir. L'ivrogne Avdief lui-même se trouva désarmé par tant de grandeur d'âme ; il eut le sentiment de son infamie. Une profonde pitié succéda chez ces hommes à la férocité du début.

    Les autorités soviétiques, à Ekaterinbourg, comprenaient :

    a) le Conseil régional de l'Outal, composé de 30 membres environ dont le président était le commissaire Biéloborodof ;
    b) le Présidtum, sorte de comité exécutif formé de quelques membres : Biéloborodof, Golochtchokine, Syromolotof, Safarof, Voïkof, etc. ;
    c) la Tchrezugtchaïka, dénomination populaire de la « Commission extraordinaire pour la lutte contre la contre-révolution et Ia spéculation », dont le centre est à Moscou et qui a ses ramifications dans toute la Russie. C'est là une organisation formidable qui est Ia base même du régime soviétique. Chaque section reçoit ses ordres directement de Moscou et les exécute per ses propres moyens. Toute Tchrezugtchaika de quelque irnportance dispose d'un détachement d'hommes sans aveu : le plus souvent des prisonniers de guerre austro-allemands, des Lettons, des Chinois, etc., qui ne sont en réalité que des bourreaux grassement retribués.

    A Ekaterinbourg, la Tchrezugtchaïka était toute-puissante, ses membres les plus influents étaient les commissaires Yourovsky, Golochtchokine, etc.

    Avdief était sous le contrôle immédiat des autres

    242 LES CIRCONSTANCES DU CRIME

    commissaires, membres du Présidium et de la Tchrezvytchaika. IIs ne tardèrent pas à se rendre compte du changement qui s'était opéré dans les sentiments des gardiens à I'égard de leurs prisonniers et résolurent de prendre des mesures radicales. A Moscou aussi on était inquiet, comme le prouve te télégramme suivant envoyé d'Ekaterinbourg par Biéloborodof à Sverdlof et à Golochtchokine (qui se trouvait alors à Moscou) : « Syrornolotof vient de partir pour Moscou pour organiser l'affaire selon indications du centre. Appréhensions vaines. Inutile s'inquiéter. Avdief révoqué. Mochkine arrêté. Avdief remplacé par Yourovsky. Garde intérieure changée, d'autres la remplacent. »

    Ce télégramme est du 4 juilliet.

    Ce même jour, en effet, Avdief et son adjoint Mochkine étaient arrêtés et remplacés par le commissaire Yourovsky, un Juif, et son second, Nikouline.

     

    La garde formée -cornrne il a été dit - exclusivement d'ouvriers russes, fut transférée dans une maison voisine, la maison Popof.

    Yourovsky amenait avec lui dix hommes - presgue tous des prisonniers de guerre austro-allemands « choisis » parmi les bourreaux de la Tchrezagtchaïka.

     

    A partir de ce jour, ce furent eux qui occupèrent les postes intérieurs, les postes extérieurs continuant à être fournis par la garde russe.

    La « maison à destination spéciale » était devenue une dépendance de la Tchrezagtchsika et la vie des prisonniers ne fut plus qu'un long martyre.

    signe de tsarine

    A cette époque, la mort de la famille impériale avait déjà été décidée à Moscou. Le télégramme cité plus haut le prouve. Syromolotof est parti pour Moscou.

     

    ETABLIES PAR L'ENQUÊTE 243

    « afin d'organiser l'affaire selon les indications du centre »...

    il va rentrer avec Golochtchokine apportant les instructions et les directives

    de Sverdlof.

    Yourovsky, en attendant, prend ses dispositions.

     

    Il sort plusieurs jours de suite à cheval, on le voit parcourir les environs, cherchant un endroit propice à ses desseins et où il puisse faire disparaître les corps de ses victimes.

     

    Et ce même homme, - cynisme qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer,

    - s'en vient ensuite visiter le tsarévitch dans son lit !

    Plusieurs jours s'écoulent ;

    Golochtchokine et Syromolotof sont rentrés, tout est prêt.

    Le dimanche 14 juillet, Yourovsky fait appeler un prêtre, le Père Storojef, et autorise un service religieux.

     

    Les prisonniers sont déjà des condamnés à mort auxquels on ne saurait refuser les secours de la religion !

    Le lendemain, il donne l'ordre d'emmener le petit Léonide Sèdnief dans la maison Popov où se trouve la garde russe.

    Le 16, vers sept heures du soir, il ordonne à Paul Medviédef,

    en qui il avait toute confiance, - Medviédef était à la tête des ouvriers russes, - de lui apporter les douze revolvers, système Nagan, dont dispose la garde russe.

     

    Lorsque cet ordre est exécuté, il lui annonce que toute la famille impériale sera mise à mort cette nuit même et il le charge de le faire savoir plus tard aux gardes russes. Medviédef le leur communique vers dix heures.

    Un peu après minuit, Yourovskv pénètre dans les chambres occupées par les membres de la famille impériale, les réveille, ainsi que ceux qui vivent avec eux, et leur dit de se préparer à le suivre.

    Le prétexte qu'il leur donne est qu'on doit les emmener, qu'il y a des

     

     

     

    244 LES CIRCONSTANCES DU CRIME

    émeutes en ville et qu'en attendant ils seront plus en sécurité à l'étage inférieur.

    Tout le monde est bientôt prêt, on prend quelques menus objets et des coussins, puis l'on descend par l'escalier intérieur qui mène à la cour d'où l'on rentre dans les chambres du rez-de-chaussée.

     

    Yourovsky marche en tête avec Nikouline, puis viennent l'empereur

    portant Alexis Nicolarévitch, l'impératrice, les grandes-duchesses,

    le docteur Botkine, Anna Démidova, Kharitonof et Troup.

     

     

    plan tuerie ipatief

    La, ligne pointillé indique le trajet par la famille impériale : descendue du premier étage, elle sortit dans la cour intérieure, remonta quelques marches et retraversa toute la maison pour arriver dans la chambre où elle allait être massacrée.

    Les prisonniers s'arrêtent dans la pièce qui leur est indiquée par Yourovsky.

    Ils sont persuadés que l'on est, allé chercher les voitures ou les automobiles qui doivent les emmener et, comme l'attente peut être

     

     

    ÉTABLIES PAR L'ENQUÊTE 245

    longue, ils réclament des chaises.

    On en apporte trois.

    Le tsarévitch, qui ne peut rester debout à cause de sa jambe malade,

    s'assied au milieu de la chambre.

     

    L'empereur prend place à sa gauche, le docteur Botkine est debout à sa droite et un peu en arrière.

     

    L'impératrice s'assied près du mur (à droite de la porte par laquelle ils sont entrés), non loin de la fenêtre. On a mis un coussin sur sa chaise comme sur celle d'Alexis Nicolaiévitch.

     

    Elle a derrière elle une de ses filles, probablement Tatiana.

     

    Dans I'angle de la chambre, du même côté, Anna Démidova, - elle a gardé deux coussins dans ses bras. Les trois autres grandes-duchesses sont adossées au mur du fond et ont à leur droite dans l'angle Kharitonof et le vieux Troup.

    L'attente se prolonge. Brusquement Yourovsky rentre dans la chambre avec sept Austro-Allemands et deux de ses amis, les commissaires Ermakof et Vaganof, bourreaux attitrés de la Tchrezugtchaïka. Medviédef aussi est présent. Yourovsky s'avance et dit à l'empereur.:

    « Les vôtres ont voulu vous sauver, mais ils n'y ont pas réussi et nous sommes obliges de vous mettre à mort. »

     

    Il lève aussitôt son revolver et tire à bout portant sur l'empereur qui tombe foudroyé. C'est le signal d'une décharge générale.

     

    Chacun des meurtriers a choisi sa victime. Yourovsky s'est réservé I'empereur et le tsarévitch.

     

    La mort est presgue instantanée pour la plupart des prisonniers.

     

    Cependant Alexis Nicolaïévitch gémit faiblement. Yourovsky met fin à sa vie d'un coup de revolver. Anastasie Nicolaiévna n'est que blessée et se met à crier à l'approche des meurtriers; elle succombe sous les coups des baîonnettes. Anna.

     

    Démidova elle aussi, a été: épargnée grâce aux coussins derrière lesquels elle se cache.

     

    Elle se jette de côté et

     

     

    tuerie Nicolas II et famille
     

     

    Sont tués en même temps que la famille impériale: le Dr Botkine, Kharitonof, le vieux Troup et Anna. Démidova, leurs employés. Page 248

    Dr Botkine
    Le Dr Botkine également tué!

    246 LES CIRCONSTANCES DU CRIME

    d'autre et finit par tomber à son tour sous les coups des assassins

    Les dépositions des témoins ont permis à l'enquête de rétablir dans tous ses détails la scène effroyable du massacre.

     

    Ces témoins sont Paul Medviédef (1), I'un des meurtriers; Anatole Yakimof, qui assista certainement au drame, quoiqu'il le nie, et Philippe Proskouriakof qui raconte Ie crime d'après le récit d'autres spectateurs.

     

    Tous les trois faisaient partie de la garde de la maison Ipatief.

    Quand tout est terminé les commissaires enlèvent aux victimes leurs bijoux, et les corps sont transportes à l'aide de draps de lit et des brancards d'un traîneau jusqu'au camion automobile qui attend devant la porte de la cour, entre les deux clôtures de planches.

    Il faut se hâter avant le lever du jour.

     

    Le funèbre cortège traverse la ville encore endormie et s'achemine vers la forêt.

     

    Le commissaire Vaganof le précède à cheval, car il faut éviter toute rencontre. Comme on approche déjà de la clairière vers laquelle on se dirige, il voit venir à lui un char de paysans.

     

    C'est une femme du village de Koptiaki, qui est partie dans la nuit avec son fils et sa bru pour venir vendre son poisson à la ville.

     

    Il leur ordonne aussitôt de tourner bride et de rentrer chez eux.

     

    Pour plus de sûreté, il les accompagne en galopant à côté du char, et leur interdit sous peine

    1. Medviédef fut fait prisonnier, lors de ta prise de Perm par les troupes antlbolchéviques en février 1919.

    Il mourut un mois plus tard à Ekaterinbourg du typhus exanthématique.

     

    Il prétendait n'avoir assisté qu'à une partie du drame et n'avoir

    pas tiré lui-même.

    (D'autres témoins affirment le contraire.)

    C'est là le procédé classique auquel tous les assassins recourent pour leur défense.

    incinération des corps famille romanov

    ÉTABLIES PAR L'ENQUÊTE 249

    de mort de se retourner et de regarder en arrière. Mais la paysanne a eu le temps d'entrevoir [a grande masse sombre qui s'avançait derrière le cavalier. Rentrée au village, elle raconte ce qu'elle a vu. Les paysans intrigués partent en reconnaissance et viennent se heurter au cordon de sentinelles gui a été placé dans la forêt.

    Cependant, après de grandes difficultés, car les chemins sont très mauvais, le camion a atteint la clairière.

     

    Les cadavres sont déposés à terre puis en partie déshabillés.

     

    C'est alors que les commissaires découvrent une quantité de bijoux que les grandes-duchesses portaient cachés sous leurs vêtements.

     

    Ils s'en emparent aussitôt, mais dans leur hâte ils en laissent tomber quelques-uns sur te sol où ils sont piétinés.

     

    Les corps sont ensuite sectionnés et placés sur de grands bûchers, dont la combustion est activée par de la benzine.

     

    Les parties les plus résistantes sont détruites à l'aide d'acide sulfurique. Pendant trois jours et trois nuits les meurtriers travaillent à leur oeuvre de destruction sous la direction de Yourovsky et de ses deux amis Ermakof et Vaganof.

     

    On amène 175 kilogrammes d'acide sulfurique et plus de 300 litres de benzine de la ville à ta clairière !

    Enfin, le 20 juillet. tout est terminé.

     

    Les meurtriers font disparaître tes traces des bûchers, et les cendres sont jetées dans un puits de mine ou dispersées dans les environs de la clairière, afin que rien ne vienne révéler ce qui s'est passé.


    ***

    Pourquoi ces hommes prennent-ils tant de soin à faire disparaître toute trace de leur action ?

    Pourquoi, alors qu'ils prétendent faire oeuvre de justiciers,

     

     

    250 LES CIRCONSTANCES DU CRIME

    cachent-ils comme des criminels ? Et de qui se cachent-ils ?

    C'est Paul Medvédief qui nous le fait savoir dans sa déposition.

     

    Après le crime, Yourovsky s'approche de lui et lui dit :

     

    « Maintiens les postes extérieurs de peur que le peuple ne se révolte  »

     

    Et, les jours suivants, les sentinelles continuent à monter la garde autour de la maison vide, comme si rien ne s'était passé, comme si les clôtures renfermaient toujours les prisonniers.

    Celui qu'il faut tromper, celui qui ne doit pas savoir, c'est le peuple russe.

    Un autre fait le prouve, c'est la précaution prise, le 4 juillet, d'emmener Avdief 'et d'écarter la garde russe.

     

    Les commissaires n'avaient plus confiance en ces ouvriers des usines de Sissert et de la fabrique des frères Zlokazof, qui s'étaient pourtant ralliés à leur cause et qui étaient venus s'enrôler volontairement pour « garder Nicolas le sanguinaire ».

     

    C'est qu'ils savaient que, seuls, des forçats ou des étrangers, des bourreaux salariés, consentiraient à accomplir la besogne infâme qu'ils leur proposaient.

    ces bourreaux furent :

    Yourovsky, un Juif, Medvédief, Nikouline, Ermakof, Vaganof,

    forçats russes, et sept Austro-Allemands, des tchèques, bandits de grand chemin, demi-fous, alcooliques.



    Oui, c'est du peuple russe qu'ils se cachent, ces hommes qui prétendent en être les mandataires. c'est de lui qu'ils ont peur; ils craignent sa vengeance.

    Enfin, le 20 juillet, ils se décident à parler et à annoncer au peuple la mort de l'empereur, par une proclamation affichée dans les rues d'Ekaterinbourg.

     

     

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    Cinq jours plus tard, les journaux de Perm publient la déclaration suivante :

    ÉTABLIES PAR L'ENQUÊTE 251

    DECISION


    du Présidium du Conseil régional des députés ouvriers, paysans et gardes rouges de I'Oural :

    Étant donné que tes bandes tcbéco-slovaques menacent la capitale rouge de l'Oural, Ekaterinbourg; étant donné que le bourreau couronné peut échapper au tribunal du peuple

    (on vient de découvrir un complot des gardes blancs ayant pour but I'enlèvement de toute la famille Romanof),

    le Présidium du Comité régional, en exécution de la volonté du peuple, a décidé :

    l'ex-tsar Nicolas Romanov

    coupable devant le peuple d'innombrables crimes sanglants, sera fusillé.

    La décision du Présidium du Conseil régional a été exécutée dans la nuit du 16 au 17 juillet.

    La famille de Romanov a été transférée d'Ekaterinbourg dans un autre endroit plus sûr.

    Le Présidium du Conseil régional des députés ouvriers, paysans, et gardes rouges de l'Oural.

     

     

    DÉCISION


    du Présidium du Comité exécutif central de toutes les Russies, du 18 juillet, a. c.

    Le Comité exécutif central des Conseils des députés ouvriers, paysans, gardes rouges et cosaques, en la personne de son président, approuve I'action du Présidium du Conseil de l'Oural.

    Le Président du Comité exécutif central :
    Y. Sverdlof

    Dans ce, document, on fait état d'une sentence de mort prononcée soi-disant par le Présidium d'Ekaterinbourg. contre l'empereur Nicolas II.

     

    Mensonge !

     

    Le crime, nous le savons, a été décidé à Moscou par Sverdlof, et ses instructions ont été apportées à Yourovsky par Golochtchokine et Syromolotof.

     

    252 LES CIRCONSTANCES DU CRIME

    Sverdlof a été la tête et Yourovsky le bras ; tous deux étaient juifs.

    L'empereur n'a été ni condamné, ni même jugé, - et par qui aurait-il pu l'être ? - il a été assassiné. Que dire alors de t'impératrice, des enfants, du docteur Botkine et des trois domestiques gui ont succombé avec eux ? 

     

    Mais qu'importe aux meurtriers :

    ils sont sûrs de I'impunité ; la balle a tué, la flamme a détruit et la terre a recouvert ce que le feu n'avait pu dévorer.

     

    Oh I ils sont bien tranquilles, aucun d'eux ne parlera, car ils sont liés par l'infamie.

     

    Et c'est avec raison, semble-t-il, que le commissaire Voikof peut s'écrier :

    « Le monde ne saura jamais ce que nous avons fait d'eux ! »

    Ces hommes se trompaient.

    Après quelques mois de tâtonnements, I'instruction entreprend des recherches méthodiques dans la forêt.

    Chaque pouce de terrain est fouillé, scruté, interrogé, et bientôt le puits de mine, le sol de la clairière et t'herbe des environs révèlent leur secret.

     

    Des centaines d'objets et de fragments d'objets, la plupart piétinés et enfoncés dans le sol, sont découverts, identifiés et classés par l'instruction.

     

    On retrouve ainsi entre autres :

    La boucle du ceinturon de l'empereur, un fragment de sa casquette, le petit cadre portatif qui contenait le portrait de I'impératrice la photographie en a disparu - et que l'empereur emportait toujours avec lui, etc.

    Les boucles d'oreilles préférées de l'impératrice (l'une est brisée), des morceaux de sa robe, un verre de ses lunettes, reconnaissable à sa forme spéciale, etc.

     

     

    ÉTABLlES PAR L'ENQUÊTE 253

    La boucle du ceinturon du tsarévitch, des boutons et des morceaux de son manteau, etc.

    Une quantité de petits objets ayant appartenu aux grandes-duchesses : fragments de leurs colliers, de leurs chaussures : boutons, crochets, pressions, etc.

    Six buses de corsets en métal, « six », chiffre qui parle de lui-même, si l'on se rappelle le nombre des victimes : l'impératrice, les quatre grandes-duchesses et A. Démidova, la femme de chambre de l'impératrice'

    romanov
    6 buses de corset et quelques bijoux retrouvés près du puits de mine en mai 1919
    Daniel Girardin:

     

    “Précepteur des Romanov: le destin russe de Pierre Gilliard”, page 138

    Le dentier du docteur Botkine, des fragments de son lorgnon,

    des boutons de ses vêtements, etc.

    Enfin, des ossements et des fragments d'ossements calcinés, en partie détruits par l'acide, et qui portent parfois la trace d'un instrument tranchant ou de la scie ; des balles de revolver - celles qui étaient restées dans les corps, sans doute - et une assez grande quantité de plomb fondu.

    Lamentable énumération de reliques qui ne laissent, hélas ! aucun espoir et d'où la vérité se dégage dans toute sa brutalité et son horreur.

    Le commissaire Voïkoff se trompait : « Le monde sait maintenant ce qu'ils ont fait d'eux »

    Cependant les meurtriers s'inquiètent.

    Les agents quille ont laissés à Ekaterinbourg pour égarer les recherches les tiennent au courant de la marche de l'instruction.

    Ils en suivent pas à pas les progrès.

     

    Et quand ils comprennent enfin que la vérité va être connue, que le monde entier saura bientôt ce qui s'est passé, ils ont peur et cherchent à faire retomber sur d'autres la responsabilité de leur forfait. c'est alors qu'ils accusent les socialistes-révolutionnaires d'être les auteurs du crime et d'avoir voulu par là compromettre

    254 LES CIRCONSTANCES DU CRIME

    Ie parti bolchévique. En septembre 1919, vingt-huit personnes, accusées faussement d'avoir pris part au meurtre de la famille impériale, sont arrêtées par eux à Perm et jugées. Cinq d'entre elles sont condamnées
    à mort et exécutées.


    Cette odieuse comédie témoigne, une fois de plus, du cynisme,de ces hommes qui n'hésitent pas à envoyer à Ia mort des innocents pour ne point encourir la responsabilité d'un des plus grands crimes de l'histoire.

    ***

    II me reste à parler de la tragédie d'Alapaevsk qui est étroitement liée à celle d'Ekaterinbourg et qui causa la mort de plusieurs autres membres de la famille impériale.

    La grande-duchesse Elisabeth Féodorovna, soeur de l'impératrice, le grand-duc Serge Michailovitch, cousin de l'empereur, les princes Jean, Constantin et lgor, fils du grand-duc Constantin, et le prince Parée, fils du grand-duc Paul, avaient été arrêtes au printemps 1918 et conduits dans la petite ville d'Alapaevsk, située à cent cinquante verstes au nord d'Ekaterinbourg.

     

    Une nonne, Barbe Yakovlef, compagne habituelle de la grande-duchesse, et S. Remes, secrétaire du grand-duc Serge, partageaient leur captivité. on leur avait donné pour prison la maison d'école.

    Dans la nuit du 17 au 18 juillet, vingt-quatre heures après Ie crime d'Ekaterinbourg, on vint les chercher et, sous prétexte de les emmener dans une autre ville, on les conduisit en voiture à quelque douze verstes d'Alapaevsk. c'est là, dans une forêt, qu'ifs furent mis à mort. Leurs corps furent jetés dans un puits de mine

    ÉTABLIES PAR L'ENQUÊTE 255

    abandonné où on les retrouva, au mois d,octobre 1918, recouverts par la terre éboulée à ta suite de l'explosion des grenades à main qui avaient mis fin aux souffrances des victimes.

    L'autopsie n'a relevé des traces d'armes à feu que sur Ie corps du grand-duc Serge et l'enquête n'a pu établir avec exactitude comment ses compagnons furent mis à mort. Il est probable qu'ils furent assommés à coups de crosses.

    Ce crime, d'une brutalité inouïe, fut l'oeuvre du commissaire Safarof, membre du présidium d'Ekaterinbourg qui ne fit d'ailleurs qu'exécuter les ordres de Moscou.

    ***

    Quelques jours après la prise d'Ekaterinbourg, alors qu'on s'occupait de remettre en état la ville et d'enterrer les morts, on releva deux cadavres non loin de Ia prison. Sur I'un d'eux, on trouva un reçu de 80'000 roubles au nom du citoyen Dolgorouky et. d'après les descriptions des témoins, il semble bien que c'était là le corps du prince Dolgorouky.

     

    Quant à l'autre, on a tout lieu de croire que c'était celui du général Tatichtchef.

    L'un et l'autre sont morts, comme ils l'avaient prévu, pour leur empereur.

     

    Le Général Tatichtchef me disait un jour à Tobolsk :

     

    « Je sais que je n'en ressortirai pas vivant.

    Je ne demande qu'une seule chose, c'est qu'on ne me sépare pas de l'empereur et qu'on me laisse mourir avec lui. »

    II n'a même pas eu cette suprême consolation.

    La comtesse Hendrikof et Mlle Schneider furent emmenées d'Ekaterinbourg quelques jours après le

     

     

    256 LES CIRCONSTANCES DU CRIME

    meurtre de la famille impériale, et conduites à Perm.

    C'est là qu'elles furent fusillées dans ta nuit 4 septembre 1918.

     

     

    Leurs corps furent retrouvés et identifiés en mai 1919.

    Quant à Nagorny, le matelot d'Alexis Nicolaïévitch,

    et au laquais Ivan Sèdnief, ils avaient été mis à mort

    dans les environs d'Ekaterinbourg, au début de juin 1918.

     

    Leurs corps furent retrouvés deux mois plus tard sur le lieu de l'exécution.

    Tous, du général au simple matelot. ils n'ont pas hésité à faire le sacrifice de leur vie et à marcher courageusement à la mort.

     

    Et ce matelot, humble paysan d'Ukraine,

    il n'avait pourtant qu'un mot à dire pour être sauvé. 

     

    il n'avait qu'à renier son empereur!

     

    Ce mot, il ne l'a pas dit.

    C'est que, depuis longtemps, ils avaient, d'une âme simple et fervente, sacrifié leur vie à ceux qu'ils aimaient et qui avaient su faire naître autour d'eux tant d'attachement, de courage et d'abnégation

     

    Epilogue

    En 1976 deux chercheurs-enquêteurs privés, se fondant sur divers témoignages et écrits,
    se lancent à la recherche de l'emplacement où fut enterrée la famille impériale.

    En 1979, sur les lieux, à 80cm de profondeur, ils découvrent des ossements.
    Ils reboucheront soigneusement la fosse sans en parler le contexte politique
    de l'époque n'y étant pas favorable.

    En 1989, le système s'étant quelque peu modifié, ils révèlent leur découverte aux autorités.

    En 1991 les corps, au nombre de 9, sont exhumés et, grâce aux tests ADN, identifiés.
    Il s'agit bien des restes du tsar, de la tsarine et de 3 de leus filles.
    Les 4 autres étant ceux de leurs serviteurs massacrés avec eux.
    Manquent ceux du tsarévitch et d'une des grandes-duchesses (Maria ou Anastasia).

    En 1998 les restes des Romanov (et de leurs serviteurs) sont officiellement inhumé
    à Saint-Pétersbourg dans la cathédrale Saint Pierre - Saint Paul,
    en présence des membres descendants de la famille et des autorités russes.

    Le tombeau de Nicolas II et sa famille

    En 2000 l'ancien tsar et sa famille sont canonisés à Moscou (Cathédrale SaintSauveur)

    Icône repésentant la famille impériale

    Eglise construite sur l'emplacement
    de la maison Ipatiev,
    à Ekatérienbourg

    En 2007, à quelque distance de la première fosse sont découverts les 2 derniers corps, authentifiés aussi par l'ADN, du tsarévitch Alexis et d'une de ses soeurs.

    En 2008 le Parquet Général de Russie a décidé de réhabiliter le tsar et sa famille les considèrant comme "victimes de répressions politiques"

     

    http://www.fonjallaz.net/Communisme/N2/Massacre-famille-tsar/pierre-gilliard/index.html 

     

     https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_membres_du_Conseil_d%27%C3%89tat_de_l%27Empire_russe

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