• Alexei Romanov

     

     

    Alexei Romanov
    Portrait du Tsarévitch Alexeï Nikolaïevitch Romanov en 1916.
     
     
    Naissance et malheur d'une dynastie, d'une famille, d'un enfant.

     

    Alexei Romanov
    Le Tsar Nicolas II et le Tsarévitch Alexeï en 1904.
     
    Alexeï Nikolaïevitch Romanov -Алексей Николаевич Романов ;
    Aleksey Nikolayevich Romanov en russe- est né le 12 août 1904 à Peterhof, dans la périphérie
    méridionale de Saint-Pétersbourg.
      
      
    Il est le fils unique du Tsar Nicolas II et de la Tsarine Alexandra ainsi que le petit dernier d'une fratrie dont les autres membres étaient les Grande-Duchesses Olga,
    Tatiana, Maria et Anastasia.
     
     
     
      
    D'abord connu sous le surnom de « Baby «, il a ensuite été affectueusement surnommé " Alyosha, Алёша en russe " et " Lyoshka, Лёшка en russe "
    ou encore " Little Tsar " par sa famille.
      
      
    Selon les milieux sociaux-politiques, la naissance est synonyme de différentes émotions.
      
      
    Pour les Romanov, le sentiment dominant est l'euphorie, après avoir
    attendu si longtemps la venue au monde d'un héritier.
     
      
      
      
      
    Chez la paysannerie, c'est un jour de fête qui restera dans les mémoires, pour la classe ouvrière c'est une certaine indifférence générale et enfin, chez les adhérents de la pensée révolutionnaire, c'est une occasion de plus pour défier le régime.
     
    Alexeï est baptisé le 3 septembre 1904 en la chapelle
    du palais de Peterhof.
      
      
    Sa principale marraine était sa grande-mère paternelle et son principal parrain était son grand-oncle,
    le Grand-Duc Alexeï Aleksandrovitch Romanov.
     
     
     
      Tsar Nikolai II with Tsarevich Alexei, 1904.
      
      
      
    Ses autres parrains et marraines comprenaient sa sœur aînée, Olga, son grand-père le Roi Christian IX du Danemark, le Roi Édouard VII du Royaume-Uni, le Prince de Galles et l'Empereur allemand Guillaume II.
      
      
    Étant donné qu'il est naît alors que la guerre avec le Japon faisait rage, tous les soldats et officiers de l'armée russe et de la marine partis à la guerre ont reçus le tire honorifique de " Parrain de son Altesse Impériale, Alexeï Nikolaïevitch " et ce, dans une tentative de remonter le morale des troupes.
     
     

    ALEXEI ROMANOV

      
    Le sermon a été prononcé par Jean de Cronstadt, déjà à l'époque considéré comme un grand homme de l'orthodoxie russe.
      
      
    Les femmes portaient une version plus petite de la robe de la cours et une kokoshnik, coiffe traditionnelle russe.
      
    Les hommes portaient des uniformes militaires spécialement conçus pour l'événement.
      
    Le bébé était transporté par la Princesse Galitzine.
      
    Par mesure de précaution, elle avait des semelles en caoutchouc sous ses chaussures pour éviter de chuter.
      
      
    La Comtesse Sophie Buxhoeveden a déclaré :
      
    " Le bébé était couché sur un oreiller de drap d'or, en bandoulière sur les épaules de la Princesse par une large bande d'or. Il était couvert avec le lourd manteau de drap d'or, doublé d'hermine, porté par l'héritier de la couronne.
      
      
    Le manteau a été soutenu d'un côté par le Prince Alexandre Sergueïvitch Dolgorouki, le Grand Maréchal de la Cour, et de l'autre côté par le Compte Paul Benckendorff, tel que décrété par la précaution, les coutumes et les sages.
      
    L'enfant pleurait bruyamment, comme tout bébé ordinaire, quand le vieux Père Yanishev l'a plongé dans l'eau bénite. Ses quatre grande sœurs, dans les robes de la Cour, regardaient les yeux grands ouverts lors de la cérémonie, Olga Nikolaïevna, alors âgée de neuf ans était une des marraines.
      
      
    Selon la coutume russe, l'empereur et l'impératrice n'étaient pas présents lors du baptême, mais directement après la cérémonie, le couple impérial est allé à l'Église.
      
      
    Ils ont avoués avoir été très nerveux à cette occasion, de peur que la Princesse ne glisse ou que le Père Yanishev, qui était très vieux, ne chute avec le bébé. "
     
    Alexeï a hérité l'Hémophilie de sa mère, Alexandra, une maladie dont la source provient de son arrière-grand-mère maternelle, la Reine Victoria.
      
    Une analyse génétique, en 2009, a déterminé spécifiquement qu'il souffrait du type B de la maladie, à la fois la plus rare forme et celle dont les maux sont les plus difficiles à alléger.
      
    Ainsi, il fallait faire attention à ce qu'il ne se blesse pas, qu'il ne se cogne pas ou qu'il ne soit pas trop vif et actif dans ses activités.

     

    L'enfance surprotégée.
     
    Selon Pierre Gilliard, son professeur de français et précepteur, " Alexeï était un enfant simple, affectueux mais son environnement lui gâchait la personnalité par la " flatterie servile " des fonctionnaires et " les stupides " adulations des gens autour de lui.
      
      
    " Un jour, une organisation de paysans est venue apporter des cadeaux à Alexeï.
      
    Son garde du corps et commis, le marin Derevenko était présent.
      
      

    ALEXEI ROMANOV

      
      
      
    Les paysans s'agenouillèrent devant Alexeï.
      
    Gilliard a fait remarquer que le Tsarévitch était " embarrassé et rougit violemment ", et lorsque on lui a demandé si il aimait voir les gens sur leurs genoux devant lui, il répondit " Oh non, mais Derevenko dit qu'il doit en être ainsi ! " Gilliard a alors encouragé Alexeï à donner l'ordre à Derevenko qu'il n'était plus nécessaire de faire s'agenouiller tout le monde devant lui.
     
     
     
      
    L'héritier lui a répondu qu'il " n'osait pas ". Pierre en a alors directement parlé avec l'homme en question et dit que Alexeï serait " ravi d'être libéré de cette formalité ennuyeuse ". Cependant, du moins au niveau officiel, la situation resta inchangée et même ses sœurs se prosternaient devant lui lors des cérémonies.
     
    " Alexeï était le centre de cette famille unie, l'objet de tous ses espoirs et ses affections
      
    « a écrit Gilliard. " Ses sœurs se prosternèrent devant lui.
      
      
    Il était la fierté et la joie de ses parents.
      
    Quand il était bien, le palais a été transformé. Tout le monde semblait baigné de soleil. " Il avait une ressemblance frappante avec sa mère, et a été grand pour son âge, avec " un visage long, finement ciselé, des traits délicats, des cheveux châtains aux reflets cuivrés, et de grands yeux gris-bleu comme sa mère ".
      
    Bien qu'intelligent et affectueux, son éducation a été fréquemment interrompue par des épisodes de l'hémophilie ce qui n'empêcha pas d'en faire un être cultivé et bien éduqué. Ses parents refusaient et ne supportaient pas l'idée de devoir le discipliner et en conséquence, il sera, durant toute une période de son enfance, colérique et difficile.
      
    Il était conscient de son état de santé et décidera que puisqu'il ne pouvait se blesser, ce serait aux autres de se blesser. Il commence alors à être violent avec ses serviteurs et ses camarades à qui il donne des coups.
      
    Une fois, cela a dégénéré et l'un de ses camarades eut le nez en sang. Ses parents ont nommés deux marins de la marine impériale : l'officier Andreï Derevenko et son assistant Klémenty, pour servir de commis, de gardes du corps et le suivre partout où il irait pour surtout éviter toute blessure.
      
      
    Il lui était interdit de faire du vélo ou de jouer avec de trop gros jouets, mais il était naturellement actif.
      
    Evgueni Sergueïevitch Botkine, le médecin principal de la famille lui administrait des soins, mais il lui offrait également son affection et sa tendresse.
      
     
     
    Touché par les attentions délicates du docteur, le Tsarévitch lui écrivit cette phrase :
      
    " Je t'aime de mon cœur ".
     
    Il faisait parfois des farces aux invités.
      
      
    Un exemple est survenu lors d'un dîner formel, où Alexeï a enlevé la chaussure d'une femme sous la table, et la montra à son père. Nicolas l'aurait sévèrement engueulé dit de rendre son " trophée ".
      
    Comme pour se venger, Alexeï a placé une grande fraise mure au fond de la chaussure et la rendit à la demoiselle. Une fois cela fait, Alexeï a quitté la salle, fessant ainsi affront aux invités. Il lui arrivait également de refuser d'adresser la parole à quelqu'un lorsque cette personne lui avait parlé sans en recevoir la permission au préalable car il considérait cela comme une marque d'impolitesse.
     
    Cependant, au fil des années, sa personnalité change et évolue, il devient un garçon particulièrement aimable, empathique, attentif, respectueux, anti-protocolaire et surtout, un russophile. Ainsi, il est relativement mature pour un si jeune âge et est conscient de la réalité du monde qui l'entoure.
     
    Alexei Romanov
    Photographie officielle de Alexeï en 1913.
     
    Le guérisseur Raspoutine.
     
    C'est en 1907 que Grigori Efimovitch Raspoutine, qui s'est depuis des années acquis une réputation de guérisseur notamment au près de nobles et de hauts gradés de l'armée, est pour la première fois invité par le couple impérial à venir rencontrer l'héritier du trône.
      
      
    - A l'époque, la maladie du jeune garçon est tenue secrète et seul un nombre restreint de personnes sont au courant -.
      
    Alexandra et Nicolas le prendront pour un saint, un prophète venu du peuple et envoyé de Dieu pour sauver leur fils, sauver le futur de la Russie.
      
    Tel qu'il leur avait été prophétisé par un mystique quelques temps auparavant.
     
    Il acquiert une place d'honneur après cette journée. Il tutoie ouvertement les souverains, les nomme " père, mère " et n'hésite pas à baiser la main de la Tsarine avant de déclarer " Je sais. Je sais que votre enfant, votre unique garçon et héritier souffre d'un mal incurable pour la science. Montrez-le moi. "

    Après une brève hésitation, ils acceptent et l'accompagnent, avec un garde, au chevet de l'enfant de trois ans souffrant d'une violente hémorragie interne au genoux.
      
      
    Raspoutine accourt au près du lit, s'agenouille, ferme les yeux et fait le signe de croix avant d'apposer ses mains sur le corps du petit. Ce dernier aurait alors ouvert les yeux et esquissé un léger sourire avant de s'endormir.
      
    Le lendemain matin, il n'avait plus de symptômes.

    Mais on sait, grâce aux écrits de Nicolas et d'Alexandra que le mystique avait fait jeter tous les médicaments au feu, y compris l'aspirine qui en réalité ne fessait qu'attiser le mal. A cela s'ajoute qu'on prêtait à Raspoutine des talents d'hypnotiseur, il administrait à Alexeï des herbes à prendre dont certaines qu'on pourrait aujourd'hui prescrire à des personnes atteintes du cancer. Comme ses sœurs, il a appris à voir Raspoutine comme " Notre ami " et lui a échangé des confidences. Alexeï était bien conscient qu'il ne pourrait pas vivre très âgé.
      
      
      
      
      
      
    Quand il avait dix ans, sa sœur aînée Olga le trouva couché sur le dos, regardant les nuages et lui demanda ce qu'il faisait " J'aime penser et me questionner " répondit Alexeï.
      
    Olga lui demanda alors à quoi il aimait penser.
      
    " Oh, tant de choses " répondit le garçon.
      
    " J'aime le soleil et la beauté de l'été, j'en profite tant que je le peux.
      
    Qui sait si un de ces jours, je serais peut-être empêché de le faire ? "

    En 1912, la famille impériale était en séjour à Spala, à l'époque un pavillon de chasse et aujourd'hui une ville de Pologne.
      
      
      
    Alexeï souhaita prendre son bain sans surveillance et ordonna à Derevenko de le laisser, qu'il l'appellerai lorsqu'il sortirai.
      
      
    Cependant, Alexeï n'a pas appelé et a glissé sur le rebord de la baignoire lorsqu'ils voulut se relever. Il fut donc blessé à la cuisse et aux genoux au point que des semaines plus tard, il en gardé des séquelles dont un gonflement.
      
      
      
      
    Il dût se reposer de longs moments et lorsque l'on le crut guéris, sa mère se l'accapara et ils firent une promenade en calèche.
      
    Tout se passait bien sauf qu'à un moment donné, le chemin fut vallonné, trop vallonné et la calèche fut soulevée de quelques centimètres du sol.
      
    Le choc fut violent et Alexeï perdit connaissance dans les bras de sa mère.
      
    Son genoux était inondé de sang et bientôt le siège de la calèche aussi.
    C'est en tout hâte que Alexandra fait ramener son fils au palais local.
    Quelques heures plus tard, l'état a empiré...
      
      
    Ses deux genoux, ses cuisses sont gonflées par des hémorragies internes et externes, on doit l'engouffrer dans des draps gigantesques pour empêcher le sang de couler.
      
      
      
    Les cris résonnent à travers le palais.
      
      
      
      
    Les médecins sont impuissants devant l'ampleur de l'attaque.
      
    ALEXEI ROMANOV   
      
    Dans un rare moment de paix, Alexeï est en compagnie de ses parents qui sont tremblants, ne sachant quoi faire pour soulager leur enfant et ce dernier leur dit
      
      
    " Lorsque je serai mort, je n'aurai plus mal, n'est-ce pas maman ?
      
      
      
    " dit-il à sa mère avant de poursuivre " J'aimerai un mémorial en pierre dans la forêt pour qu'on se souvienne un peu de moi lorsque je ne serai plus là ".
      
      
    Le couple impérial est dépassé par les événements et Nicolas comme Alexandra sont définitifs, il faut tout tenter, il ne peut, il ne doit pas mourir pourtant, on en était à lui donner les derniers sacrements.
     
     
     
      
      
      
      
      
      
      
    Alors, Alexandra fait envoyer un télégramme à Raspoutine qui lui réponds aussi vite
      
    " Dieu a vu tes larmes et entendu vos prières. Ne t'afflige pas. Le Petit ne mourra pas.
      
    Ne laissez pas les médecins trop le déranger ".
      
    Et grâce aux conseils de Raspoutine, Alexeï se remettra petit à petit. Nicolas ordonne qu'on fasse aplanir tous les chemins conduisant à Saint-Pétersbourg et la famille repars vers la capitale où Alexeï devra encore rester alité plusieurs semaines avant de pouvoir se remettre debout.
      
    C'est sans aucun doute la forte volonté de vivre du jeune Romanov qui l'aura sauvé ou du moins y aura contribué.

    Enfin, en 1915 Raspoutine a de nouveau sauvé la vie du jeune homme d'une effroyable hémorragie.
      
      
    C'est à partir de cette année que ce " moine fou " va prendre une influence considérable au près de la famille impériale et devient presque officiellement le conseiller de la Tsarine.

     
    Le 16 décembre 1916 Raspoutine est assassiné par des membres de la noblesse dont Dimitri Pavlovitch Romanov après qu'il eut prophétisé au Tsar et à la Tsarine
    " Si je meurs de la main d'un membre du peuple, vous n'aurez rien à craindre et votre fils vivra.
      
      
      
    Si un membre de la dynastie est impliqué dans ma mort, la révolution emportera la monarchie, toute votre famille y compris votre fils sera tuée par le peuple russe dans les deux ans suivant mon trépas et la Russie tombera aux mains du Diable. 
     
      
      
      
      
    " Et moins de deux ans plus tard toute la famille sera assassinée dans caves de la maison Ipatiev à Ekaterinbourg.
     
    Alexeï manifesta une certaine tristesse devant la mort de son guérisseur. Mais il tenta de tout son possible de la masquer et manifesta plutôt publiquement une rage devant ce qu'il considérait comme l'impunité de criminelles.

     


    Début de l'adolescence
     
    A 12 ans, Alexeï est un jeune homme plein vie, très actif et particulièrement joyeux, égaie la vie de sa famille et de ses camarades. Il reçoit une formation et un enseignement de première qualité mais en raison des interruptions subies à cause de sa maladie, il n'était capable "que" de parler parfaitement le Russe et le Français, il communique surtout par écrits en Anglais et ne connais que quelques mots d'Allemand.
      
    Il continue de manifester son côté russophile, apprenant toujours plus de mots et d'expressions populaires.
      
    Il est également capable de jouer de la balalaïka, est un bon danseur et avait dit-on, une voie mélodieuse lorsqu'il chantait. Il acquiert une certaine indépendance économique et selon ses propres mots, il a accès à " quelques sous ", avec les intérêts plusieurs centaines de milliers d'euros.
      
    Argent qu'il investit en uniformes militaires, en encre, en vêtements divers, en chaussures et tout cela pour lui.
      
    Viennent ensuite les friandises dont il est friand, les cadeaux qu'il offre autant à ses domestiques qu'à ses sœurs et à ses parents.
      
    Cependant, il n'est pas parfait ni aussi angélique, si certaines de ses sœurs ont un faible pour fumer, lui, aime bien consommer du Champagne et il aurait été retrouvé saoul le soir de ses onze ans.
      
    Il aimait fréquenter les soldats de la Garde impériale avec qui il fraternisait.
     
    Grâce à l'aide de Pierre Gilliard, Alexeï a obtenu une plus grande autonomie et a commencé à dépasser certaines de ses faiblesses antérieures. Selon les courtisans, Alexeï était sensible au mal des autres.
      
    Au cours de la Première Guerre Mondiale, il a rejoins son père au front de Moguilev et il y a vécu avec lui pendant une longue période et a observé la vie militaire tout en suivant une formation sous l'œil attentif de son père.
      
    En décembre 1916, le Major-général Sir John Hanbury-Williams, chef de l'armée britannique au Svatka (QG) a reçu l'annonce de la mort de son fils en France.
     
     
    Tsar Nicholas II with Tsarevich Alexei
      
    Le Tsar Nicolas a envoyé son fils de douze ans, Alexeï s'asseoir avec le père en deuil. " Papa m'a dit de venir m'asseoir avec vous comme il pensait que vous pourriez vous sentir seul ce soir. " dit Alexeï au général.
      
      
    Son père a commencé à le préparer à son futur rôle de Tsar en l'invitant presque constamment à de longues réunions avec les ministres du gouvernement.
      
      
      
      
    En 1916, toujours, Alexeï a reçu le titre de caporal de l'armée impériale en raison de son comportement jugé très mature, courageux et patriotique.
      
    Il en a était très fier et dès lors, il venait inspecter tous les matins les troupes et vérifiait si leurs boutons de chemise étaient bien fermés et lorsque ce n'était pas le cas, il disait " Vous êtes encore désordonné ! ", il se faisait un plaisir de le faire de ses propres mains. Alexeï a également été l'un des premiers scouts de Russie.
     
    Alexei Romanov
    Alexeï en uniforme de caporal, 1916.
     
    Selon le Colonel Mordinov : " Il avait ce que les russes appellent habituellement " un cœur d'or "
      
    Il s'attachait facilement aux gens, il les aimait et a essayé de faire de son mieux pour les aider, surtout quand il lui semblait que quelqu'un avait été injustement blessé.
      
    Son amour, comme celui de ses parents, était basé principalement sur la pitié.
      
      
      
      
    Le Tsarévitch Alexeï Nikolaïevitch était un garçon terriblement paresseux, mais très capable (je pense, il était paresseux précisément parce qu'il était capable), il a facilement tout compris, il était attentionné et désireux d'avoir un avenir... Malgré sa bonne nature et sa compassion, il a promis qu'il posséderait sans doute un caractère ferme et indépendant à l'avenir. "

    Alexeï semblait aimer beaucoup la vie militaire et devint très ludique et énergique.
      
    Dans l'une des notes de son père à sa mère, il dit
      
    " ... Nous sommes venus depuis le jardin avec des manches humides et des bottes que Alexeï nous a pulvérisé à la fontaine.
      
      
    C'est son jeu favori. Il a éclaté de rire. Je garde un œil, pour m'assurer que les choses ne vont pas trop loin. "
      
    Alexeï a même mangé du pain noir fourni par des soldats et a même refusé quand on lui a offert un repas qu'il mangerait dans ses appartements, en disant "
      
    Ce n'est pas ce que les soldats mangent ".
      
    Les soldats étrangers qu'il préférait venait de Grande-Bretagne, de France, du Japon, d'Italie, de Serbie et de Belgique qui, en remerciement l'adoptèrent comme leur mascotte.
      
      
    Hanbury-Williams, que Alexeï aimait bien a écrit " Plus le temps passé et sa timidité s'estompait, il nous traitait comme de vieux amis et...il avait toujours du temps pour s'amuser avec nous.
      
    Avec moi, il venait s'assurer que chaque bouton de ma veste était correctement fixé. A chaque fois il m'arrêter et je me disais que j'étais " désordonné ", il soupirait de mon manque d'attention à ces détails et il remettait soigneusement mes boutons en placent. "

    Il a développé une grande amitié avec Kolya Derevenko, le fils d'un de ses médecins, qu'il aimait bien commander.
      
    C'est d'ailleurs à cet ami qu'il a écrit sa toute dernière lettre, alors qu'il était en convalescence à Tobolsk, il le priait d'ailleurs de l'excuser de la qualité de l'encre et de l'état de l'écriture.
      
    Il avait eu du mal à se procurer l'encre et écrivait mal en raison qu'il était alité. Kolya Derevenko a été interviewé en 1994, alors qu'il était âgé de 89 ans, pour la promotion d'un film sur la famille impériale " Романовы. Венценосная семья, Romanovy: Ventsenosnaya semya "
      
    (Les Romanov: une famille couronnée).
      
    Il avait émis le souhait de revoir une toute dernière fois son Tsar et espérait toujours qu'on découvrirait qu'il ait survécu.
      
    Son vœux ne fut malheureusement pas exaucé, Kolya Derevenko est décédé en 1997, à l'âge de 92 ans alors qu'il était devenu atteint de la cécité.
      
      
    Suivez ce lien pour voir cette interview
    -http://www.youtube.com/watch?v=8DsS5EVu0-c-
     
    La Révolution et les bolcheviques.
     
    Suite à l'abdication de Nicolas II, le Tsarévitch Alexeï devient pour un cours instant, le Tsar Alexeï II avant que suite à des pressions, son père ne se rétracte, entrant alors dans l'illégalité, et n'abdique à la fois pour lui-même et au nom de son fils.
      
    Peu de temps après, la famille impériale est mise en résidence surveillée au palais Alexandre de Tsarskoïe Selo.
      
    C'est son précepteur et professeur de français, Pierre Gilliard qui le mettra au courant de l'abdication car Alexandra, ayant éclaté en sanglots n'éprouvait pas la force de le faire.
      
    " Votre père n'est plus Tsar et vous ne le serez probablement jamais. " avant que Alexeï ne lui rétorque
      
    " Mais alors, qui va gouverner la Russie ? "
      
    et Gilliard a ainsi conclu
      
    " Un gouvernement provisoire qui vient d'être formé. '
     
    Quelques jours plus tard le Ministre-Président Aleksandr Kerenski qui est le nouveau leader de la Russie révolutionnaire rend une visite officielle aux Romanov et leur explique que leur protection est assurée comme une mission par le nouveau gouvernement et que des pourparlers sont en cours avec des états européens dont l'Angleterre et la France afin de les expatrier pour leur sécurité, le temps que les éléments extrémistes de la révolution soient annihilés.
      
    Pour Alexeï, voir son père qu'il avait toujours connu comme le maître absolu de la Russie devenir un subordonné de cet homme issu de la mouvance révolutionnaire est un choque psychologique.
     
    Quelques jours plus tard, il est contaminé par l'une de ses sœurs et contracte la rougeole dont il mettra des semaines à se remettre. Le symptôme le plus visible, celui qui saute à l'œil est la perte de cheveux alors la Tsarine prends la décision de faire raser les cheveux de ses enfants afin qu'ils repoussent plus rapidement.
     
     
    Alexei Romanov
      
    De gauche à droite :
    Olga, Anastasia, Alexeï, Maria & Tatiana en 1917,
    malades de la rougeole.
     
    On ne sait toujours pour quelle raison, Andreï Derevenko abandonne Alexeï qu'il avait pourtant veillé depuis tant d'années. C'est son second, Klémenty Nagorny, qui est une sorte de grand-frère pour Alexeï, qui prends sa place.
     
    A Tobolsk, Alexeï se plaint dans son journal à quel point il s'ennuie et prie Dieu d'avoir pitié de lui.
      
    Il montre à plusieurs reprise un caractère désigné comme " typique des Romanov " par les bolcheviques, en se montrant autoritaire envers les gardes.
      
      
    Il refuse d'ôter ses épaulettes et prends la défense de ses sœurs à plusieurs reprises, allant ouvertement jusqu'à défier ceux qui allaient trop loin avec ses sœurs selon son jugement.
      
    Au cours d'une journée d'hiver, il est blessé à l'aine et devient incapable d'utiliser ses jambes.
      
    Les sources manquent et surtout ne sont pas claires à ce sujet mais il y a deux hypothèses que l'on se doit de retenir :
     
    1. Alexeï qui est quelqu'un de très actif décide de tenter un jeu sans penser aux conséquences et se lance, sur une luge, dans les escaliers.
     
    2. L'un des gardes profite d'un moment où Alexeï est isolé pour l'attaquer et le frapper.
     
    Le fait que cet événement soit si trouble provient de deux facteurs, la plupart des journaux intimes de Alexeï datant des années 1917 et 1918 ont disparus et les témoignages entourant Tobolsk sont à la fois peu nombreux et peu vérifiables.
      
     
    De plus il y a une troisième hypothèse beaucoup moins probable, celle de la tentative de suicide.
     
     
     
    Alexei Romanov
    Nicolas et Alexeï à Tobolsk, vers le début de l'année 1918.
     
    Quelques jours plus tard, Nicolas II est dans l'obligation de prendre un bateau afin de gagner une ville plus à l'ouest au cas où les troupes blanches approcheraient.
      
    Alexandra décide de l'accompagner, ayant peur
    que ses nerfs ne lâchent en chemin.
      
    Maria et les derniers serviteurs les accompagnent. Tatiana est restée car elle est la seule à avoir un caractère suffisamment fort pour pouvoir tenir Alexeï, Olga est restée de son plein grès et Anastasia également.
      
      
    Ce n'est qu'un mois plus tard, bien que Alexeï était toujours dans un état de santé instable, qu'ils partent pour Iekaterinbourg, une grande ville de l'Oural en Sibérie occidentale.
      
    Le transfert se fait sur le bateau "Rus" et est un vrai calvaire démentiel pour le jeune homme et les jeunes femmes Romanov.
      
    Ils sont logés dans une série de cabines.
      
    Le garde du corps, Nagorny proteste que le trajet continue de la sorte :
    " Quel culot ! Un enfant malade ! "
      
    Cependant, en prenant la défense d'Alexeï,
    il a signé son arrêt de mort.
      
    Il sera déposé à terre et assassiné d'une balle dans la tête par la police secrète des bolcheviques, nouvellement formée. Il est ainsi tué pour " acte de complaisance " envers un "
    reste de l'ancien régime ".
     
     
     
    Internement à la maison Ipatiev et disparition.


    C'est au mois de mai 1918 que Alexeï et ses sœurs arrivent à Iekaterinbourg, capitale de l'Oural et cœur du bolchevisme régional, ils sont emmenés à la villa Ipatiev qui est renommée " Maison à destination spéciale ".

      

    De hautes palissades de trois mètres de hauts sont élevées tout autour de la propriété, les fenêtres sont badigeonnées à la peinture blanche afin d'empêcher qu'on puisse voir de l'intérieur à l'extérieur et de l'extérieur à l'intérieur.

      

    Ils sont logés dans la partie la plus isolée de la maison, cinq pièces contiguës, une pièce qui sert de chambre au couple impérial et à leur plus jeune enfant, une pièce qui sert de chambre aux Grande-Duchesses, une pièce qui est utilisée par les domestiques et le médecin et enfin, deux pièces communes dont la salle à manger.

    L'humiliation continue, les toilettes sont partagées par la famille et les quelques 70 gardes, il leur est interdit de fermer la porte lorsqu'ils y vont.

      

    La nourriture qui leur est donnée n'est que rations militaire dont la moitié leur est dérobée.

      

    Ils sont fouillés pour un oui ou pour un non.

      

    Des dessins obscènes sont griffonnés sur les murs.

    Le 17 juillet 1918, Iakov Iourovski vient réveiller toute la famille à 01H00 du matin, il dit que des troubles ont éclatés dans la ville et qu'il faut les mettre à l'abri.

      

    Ils doivent s'habiller, tous venir, ne prendre aucun bagage et le rejoindre dans le couloir.

      

    Trois quarts d'heure plus tard, ils quittent leur chambre et rejoignent la salle à manger.

      

    Iakov est impressionné, le Tsarévitch marche de nouveau presque seul, boite légèrement de son pieds gauche et son père le soutient. Cependant, cela semble être tout ce dont était capable Alexeï puisque bientôt, son père le prends dans ses bras pour continuer le trajet qui nécessite de traverser toute la maison.

      

    C'est ainsi qu'ils se retrouvent dans l'une des caves de la maison presque à 02H00 du matin.

      

    Ils y sont massacrés.

    Tsarevich Alexei (1904-1918) Son of Tsar Nicholas II
What a handsome young man he was! Sadly, he was the youngest Romanov to be slain by the Bolsheviks after the monarchy fell. During the nearly fourteen years of his life, he battled hemophilia courageously, and continued to look on the bright side of life with a witty sense of humor :)
     
     

      

    RARE - last photo ... Tsarevich Alexei (1904-1918)

      

    Son of Tsar Nicholas II What a handsome young man he was! Sadly, he was the youngest Romanov to be slain by the Bolsheviks after the monarchy fell. During the nearly fourteen years of his life, he battled hemophilia courageously, and continued to look on the bright side of life with a witty sense of humor :)

      

    Sainteté et divinisation.
     
    En 1981, Alexeï Nikolaïevitch de Russie est canonisé par l'Église orthodoxe russe de l'étranger dont le siège se trouve aux Etats-Unis d'Amérique.

      
    En 2000, c'est l'Eglise orthodoxe russe qui le canonise avec toute sa famille. Il est depuis vénéré comme martyr le 17 juillet sous le nom de Saint Tsarévitch Alexeï, porteur de la passion. Le lieu de pèlerinage se situe en la nouvelle cathédrale Sous-le-Sang-Versé de Iekaterinbourg, dans l'Eglise de tous les Saints.
      
    Le 17 juillet dernier (2013) plus de 50 000 personnes sont venues rendre hommages à la dernière famille impériale de Russie soit un record absolu depuis que cet hommage existe.
      
    Suivez ce lien pour avoir une femme honorant une icône à l'effigie du Tsarévitch. -http://blog.lefigaro.fr/russie/2008_0716Ekaterinbourg0054.JPG-

     


    En 2008, la Cour Suprême russe a reconnu comme victimes innocentes de l'oppression bolchevique l'ensemble des Romanov morts entre 1917 et 1918 et du même coup réhabilités Nicolas II et sa famille. Depuis, plusieurs statues le représentant ont été construites sur la demande de l'état à Peterhof, son lieu de naissance.

    Les portraits du jeune homme ainsi que ceux de son père sont également utilisés par des groupes ultra-nationalistes xénophobes et/ou tsaristes lors des manifestations publics. Parce que Lénine, Iakov et Staline étaient issus de minorités ethniques.

     


    Alexei Romanov
    Alexeï comme un saint.
     
      
    Découverte.
     
    Au mois de décembre de l'année 2007, les restes d'Alexeï et de sa sœur Maria ont été découverts sous un ancien chemin de fer désaffecté.
      
    - Une partie d'un crâne portant des marques de sciures, une plaque osseuse venant d'une hanche, une dizaine de dents, quelques morceaux de tissus, des résidus carbonisés de bijoux ainsi que les restes d'une médaille militaire honorifique
      
      
    – En 2008, trois laboratoires privés totalement indépendants (un russe, un américain et un britannique) ont tirés les mêmes conclusions :
      
    Il s'agit des restes de la Grande-Duchesse Maria et du Tsarévitch Alexeï, les deux enfants de Nicolas II qu'il manquait dans la première fosse.
     
    Aujourd'hui encore, ces restes sont entretenus dans deux boîtes différentes à Moscou, dans les archives nationales, officiellement pour des raisons financières.
      
    Vladimir Poutine
      
     Après la révolution bolchévik de 1917, et l’assassinat un an plus tard de l’Empereur Nicolas II et de la famille impériale par ces mêmes révolutionnaires, la Russie dirigée depuis plus de trois siècles par la dynastie des Romanov sombre dans une terrible guerre civile. « Rouges » et « blancs » vont s’affronter durant plusieurs années à travers tout le territoire russe afin pour les uns, de préserver un mode de vie ancestral, et pour les autres d’instaurer ce qui deviendra l’Union soviétique.
      
    La victoire des « rouges », prélude à plusieurs décennies de dictature communiste, a également marqué l’exode de nombreux russes blancs vers l’étranger, dont plus de 400 000 en France.
    Près d’un siècle plus tard, la Russie a surmonté les traumatismes de son histoire, puis ce qui est appelé « le temps des troubles post-communistes », et se souvient.

    A l’occasion des 400 ans de la dynastie des Romanov, l’ambassade de la Fédération de Russie en France, organisait ce vendredi 5 avril une soirée destinée à célébrer cet événement.
    L’exposition photos, mettant en scène les participants au bal de 1903 au Palais d’Hiver de Saint-Pétersbourg, vous place tout de suite dans l’ambiance.
      
    Le Professeur de l’Université de Reims et de l’Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge, Dmitri Shakhovskoy, est revenu sur les éléments historiques clefs de cette dynastie qui a fait la Russie.
    Le décor était planté et l’assistance, imprégnée de ce glorieux passé, s’est laissée transporter par le chœur du Monastère Srétensky, qui, une heure durant, avec force et émotion, a interprété des chants traditionnels poignants.

    A la sortie de l’auditorium, devant « l’authentique étendard impérial hissé à l’ambassade de Russie lors des séjours de Nicolas II en France », « drapeau sauvé et conservé par les cosaques de la Garde impériale dans leur musée », Son Excellence, Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie en France, a bien voulu répondre aux questions des journalistes de ProRussia.tv présents sur place, Alexandre Ayroulet et Bérénice Paganini.

    Interview de S.E. Alexandre Orlov .
     

    Notes.
     
    Sources : Divers documentaires dont le témoignage de Kolya dans une interview présente sur Youtube. « Les Romanov, une dynastie sous le règne du sang « d'Hellène Carrère d'Encausse aux éditions Fayards.
    Notes de l'auteur : Le prochain article sur le thème ' Romanov ' sera sur Nicolas II.
     
    Ci-dessous, une vidéo faîte par un utilisateur Youtube en son honneur.
     
    Si vous voulez revoir l'ancienne vidéo, suivez ce lien
      
      
     
     
    Sources - D.R.  
    http://dona.ek.la/alexei-romanov-a109175676 
      
     https://www.tumblr.com/search/Alexei+Romanov

    https://www.tumblr.com/search/Alexei+Romanov 

     

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    With war breaking out in 1914, Alexei is pictured playing a war game with his tutor's two smaller children

     

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The captain and sailors greet the Emperor Nicholas II his family at the Standart.

     

    The captain and sailors greet the Emperor Nicholas II his family at the Standart.

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  • judicialinvestigator:



Алексей Николаевич на Штандарте, 1913 годГА РФ, ф. 640 оп. 3 д. 25 л. 32 об. фото 455
https://img-fotki.yandex.ru/get/4425/98255750.88/0_167a5f_24d3a366_orig

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